Ludwick Marishane avril 10

Success stories : ces jeunes entrepreneurs qui font avancer l’Afrique

A moins de 30 ans, ces jeunes entrepreneurs africains ont révolutionné leurs domaines respectifs et sont à la tête de leurs propres structures. Leur ambition n’a d’égale que leur créativité, leur capacité d’innovation et leur passion sans limite pour le continent. Portrait de ces jeunes leaders qui font du rêve africain une réalité.

  

Nom : Joel Mwale / Âge : 20 ans / Pays : Kenya

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Bien qu’il n’ait jamais fini ses études, le jeune entrepreneur Kenyan dirige gigavia.com, un réseau social consacré à l’éducation. Il a déjà vendu sa première entreprise « Skydrop » à un montant évalué à près de 500 mille dollars américains. L’entreprise filtrait de l’eau de pluie et produisait à faible coût de l’eau purifiée à boire, du lait et d’autres produits laitiers. Il se consacre actuellement à sa nouvelle entreprise gigavia.com qui vise à modifier les comportements des étudiants et des enseignants envers les réseaux sociaux. Presqu’identique à Facebook, gigavia.com développe plusieurs autres services liés à l’éducation. Cette plateforme de e-learning permet aux enseignants et/ou étudiants d’échanger en utilisant le principe du réseau social. Gigavia dispose notamment d’une section « bibliothèque personnelle », où des étudiants d’un même niveau peuvent partager des livres, et d’une section pour le « mentorat ». Actuellement 50 % des utilisateurs de ce réseau sont américains. Le réseau compte plus d’un million d’utilisateurs. Son fondateur souhaite atteindre le chiffre de 150 millions d’utilisateurs.

 

Nom : Ola Orekunrin / Âge : 26 ans / Pays : Nigéria

Ola-Orekunrin

 

Elle a créé Flying Doctors Nigeria, premier service d’ambulance aérienne en Afrique de l’Ouest. Née en Angleterre où elle a également grandi, elle est devenue à 21 ans l’une des plus jeunes médecins du pays après ses études à l’université de York. Elle a créé son emprise après que sa jeune sœur soit décédée d’une anémie, faut d’une ambulance aérienne. Elle a abandonné son travail en Angleterre pour rentrer créer sa structure au Nigeria. Elle s’est

inspirée des exemples du Kenya, de la Libye, de l’ouganda et de l’Inde. En outre, son envie d’améliorer le système de santé au Nigeria ont été déterminant dans la mise en place de ce service médical dans son pays.

 

Nom : Ludwick Phofane Marishane / Âge : 21 ans  / Pays : Afrique du Sud

Ludwick Marishane

 

Il est le fondateur des industries Headboy qui commercialisent le Drybath, premier gel-lotion germicide de substitution au bain pour la peau. Le gel permet ainsi de prendre un bain sans avoir besoin d’utiliser de l’eau. Ludwick Phofane Marishane a eu cette idée alors qu’il était encore à l’école. Un de ses amis faisait preuve de fainéantise chaque fois qu’il fallait prendre un bain. Un jour il s’est exclamé « Pourquoi quelqu’un n’invente pas un truc qu’on peut mettre sur sa peau sans avoir à se baigner ? ». C’était la révélation pour Ludwick Phofane Marishane.

En six mois, il a conçu la formule du gel et en un an, il a rédigé le business plan de sa future entreprise, postulé pour l’obtention d’un brevet et lancé sa start-up.

 

 

Nom : Arthur Zang  / Âge : 25 ans / Pays : Cameroun

Arthur Zang

 

Le jeune ingénieur camerounais est le concepteur du « Cardiopad », la première tablette tactile médicale made in Afrique. Diplômé de l’école polytechnique de Yaoundé, il a créé Himore Medical, une petite entreprise chargée de concevoir et fabriquer des appareils médicaux. Une trentaine d’appareils ont déjà été fabriqués. Actuellement, l’équipe de Himore Medical envisage de concevoir une machine mobile susceptible de permettre des échographies à distance. Le Cardiopad permet de réaliser des électrocardiogrammes (l’appareil est relié par des électrodes à la poitrine du patient) et de transmettre les résultats à distance au cardiologue. Selon son concepteur, la tablette tactile médiacale est une solution mobile et bon marché qui devrait coûter 2 millions de Francs CFA (environ 4 000 dollars US). Un prix deux fois inférieur à celui des appareils actuellement vendu sur le marché. L’appareil n’est pas destiné aux patients mais aux hôpitaux qui les prêtent aux patients.

Arthur Zang poursuit actuellement un programme d’enseignement gratuit à distance dispensé par le gouvernement indien.

 

 

Nom : Eric Muthomi / Âge : 28 ans / Pays : Kenya

Eric Muthomi

 

Il est le fondateur de « Stawi  Fonds and Fruits», une start-up qui fournit des bananes en provenance de petits exploitants agricoles dans les régions rurales du Kenya. L’entreprise fabrique de la farine de banane qui peut être utilisé pour plusieurs aliments. Le mot « Stawi » signifie prospérité en Swahili. Pour Eric Muthomi, cela signifie prospérité dans le fait de manger de manière saine, prospérité pour les fermiers et prospérité pour les affaires.

Le jeune entrepreneur est diplômé en Droit de la “Catholic University of East Africa”. Il a également suivi une formation sur l’industrie de la banane à la « Kenya Industrial Research and Development Institute ».

 

 

Nom : Verone Mankou  / Âge : 27 ans / Pays : Congo-Brazzaville

Verone Mankou

 

Il a créé la première tablette africaine dénommée « Way-C » lancée en décembre 2011, le premier Smartphone africain « Elikia » (Espoir) mis sur le marché fin 2012 ainsi que de l’Elikia Mokè, petit smartphone sorti en septembre 2013 et déjà le plus acheté au Congo, selon son concepteur. Verone Mankou a créé en 2009 et dirige la société congolaise VMK ( Vou Mou Ka « Réveillez-vous ». Objectif : Mettre à la disposition du plus grand nombre d’Africains des outils de communication de qualité, capables de rivaliser avec les grandes marques, mais à un prix abordable. La Way-C utilise le système d’exploitation Androïd 2.3 et coûte moins de 200 euros. Elikia utilise une version personnalisée du logiciel libre Androïd revient à 115 euros tandis que Elikia Moke coûte 38 euros. L’entreprise VMK compte créer des VMK Stores dans plusieurs pays africains. Vérone Mankou compte également mettre en place la VMK Académie afin de former des jeunes talents en informatique.

 

Patrick Ndungidi