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Classement des dix meilleures destinations africaines pour les firmes de prospection pétrolière

L’organisation Africa Oil and Power qui réunit de hauts responsables gouvernementaux du continent africain et des experts du secteur énergétique vient de publier une étude qui dresse la liste des dix meilleures destinations pour les compagnies engagées dans l’exploration pétro-gazière en Afrique. Le classement a été élaboré en fonction des conditions fiscales qu’offre chaque pays, les incitations à l’investissement, le potentiel en ressources, les facteurs politiques comme la sécurité ou encore la stabilité gouvernementale ou le cadre législatif et judiciaire.

Selon le rapport, la Mauritanie occupe la première place du classement car réunissant tous les critères clés pour les investissements dans le secteur. Bien que n’étant pas le pays le plus connu dans les activités pétro-gazières, le pays a tranquillement émergé comme un hotspot d’exploration.

Arrive ensuite Madagascar qui offre selon l’étude une « règlementation simple et attrayante » susceptible d’attirer de nombreux investissements, étant donné que le pays possède de vastes réserves de pétrole en offshore, surtout dans le canal du Mozambique, mais aussi en onshore.

Le troisième dans le classement est l’Afrique du Sud qui offre des politiques claires, simples et favorables aux entreprises pétrolières. Le pays dispose de structures administratives assez transparentes. Son taux d’imposition des sociétés est fixé à 28%, parmi les plus bas en Afrique. Le Ghana septième du classement possède tout comme l’Afrique du Sud des conditions fiscales intéressantes avec un taux d’imposition de 35% et des paiements de redevances progressives établies entre 3% et 12,5%.

Le Maroc, qui se distingue par une grande stabilité politique, une efficacité et une simplicité de son administration et un code des hydrocarbures séduisant pour les investissements, occupe la quatrième place du classement.

Le Sénégal qui occupe la sixième place du classement doit son entrée dans le classement aux mêmes critères. Selon le rapport, le pays est « sécurisé et politiquement stable ». En plus de cela, les conditions fiscales sont parmi les meilleures, on parle d’une redevance de 2 à 10% pour la production de pétrole et de 2 à 6% pour le gaz, et d’un impôt sur les sociétés de 30%.

Cinquième du classement, le gouvernement sud-soudanais a mis au point un régime fiscal attractif pour les investisseurs, l’impôt sur le revenu des sociétés est de 10% à 20% avec des exonérations de la TVA et d’autres taxes. Alors que l’instabilité politique maintient encore les investisseurs loins du secteur de l’exploration, le Soudan du Sud pourrait représenter une opportunité intéressante pour les sociétés exploratoires car détenant 3,5 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole et de considérables réserves de gaz sous-explorées. Les autorités travaillent d’arrache-pied pour instaurer une stabilité politique durable, gage d’un foisonnement des investissements.

Classée numéro un en Afrique pour les investissements selon l’indice des perceptions politiques, dans une enquête de Global Petroleum en 2015, la Namibie présente un environnement « facile et favorable aux entreprises ». Avec des redevances établies à 5% et un certain nombre d’incitations à l’investissement mises en place, y compris une exemption de la TVA et autres avantages fiscaux pour les compagnies pétrolières et gazières. C’est le huitième dans ce classement.

Le neuvième est le Kenya qui a capitalisé sur sa solide réputation dans le domaine du développement des affaires pour attirer l’attention des investisseurs désireux d’explorer l’huile et le gaz. Le Kenya est d’ailleurs considéré comme l’un des terrains de recherches en hydrocarbures les plus prometteurs en Afrique orientale. Le code fiscal du Kenya fixe un taux d’imposition sur le revenu de 37,5% pour les entreprises étrangères, mais nuance avec une réduction de 20% pour les nouvelles sociétés engagées sur le marché.

Grâce à son potentiel en ressources, le Mozambique décroche la dixième place dans ce classement avec de très grandes découvertes en mer qui feront de lui un futur acteur mondial dans le gaz. À la fin de la décennie, il va devenir un exportateur majeur de GNL, capable d’influencer les marchés du gaz. On estime les réserves du pays à plus de 5,6 trillions de mètres cubes, les plus importantes d’Afrique subsaharienne et le gaz est perçu comme le secteur porteur de l’économie du pays. D’après le FMI, les investissements que captera le secteur s’élèvent à au moins 100 milliards de dollars.

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