mars 20

Quatre jeunes leaders d’Afrique francophone dans le classement du Forum économique mondial

Une Tunisienne, un Marocain, un Ivoirien et un Sénégalais apparaissent dans le « classement 2017 des 100 jeunes leaders mondiaux » du Forum économique mondial de Davos.

Plusieurs Africains figurent dans la prestigieuse liste des 100 « jeunes leaders mondiaux » (« Young Global Leaders ») rendue publique par le Forum économique mondial. Connu pour sa réunion annuelle des dirigeants du globe à Davos, cet organisme choisit chaque année une centaine de personnalités de moins de 40 ans  – hommes et femmes d’affaires, fondateurs d’ONG, engagés en politique, scientifiques – qui « relèvent les défis les plus complexes avec une approche innovante ».

« Chaque année, nous sélectionnons les hommes et femmes de moins de 40 ans les plus innovants, entreprenants et soucieux des questions sociales, et qui repoussent les limites pour repenser le monde dans lequel nous vivons », détaille dans un communiqué l’institution qui récompensait l’an dernier des personnalités telles qu’Emmanuel Macron ou Amal Clooney.

La moitié des lauréats sont issus de pays émergents.

Petite particularité de cette année : sur la cuvée 2017, non seulement les femmes sont majoritaires mais la moitié des lauréats sont issus de pays émergents, « ce qui reflète une évolution vers plus de diversité dans le leadership global », note le Forum, même si les lauréats originaires d’Amérique du Nord et d’Europe trustent toujours une part importante des places − respectivement 24 et 17 −. On retrouve tout de même dans ce classement une Tunisienne, un Marocain, un Sénégalais et un Ivoirien.

Mouhamed Moustapha Fall fait ainsi partie cette année des heureux élus. Après avoir  obtenu une bourse de recherche postdoctorale de la prestigieuse fondation Alexander-Humboldt de l’Université Goethe de Francfort, en Allemagne, ce jeune Sénégalais est désormais titulaire de la chaire de mathématiques à l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) du Sénégal, financée par cette même fondation.

Abdourahmane Cissé nominé

Du côté des personnalités politiques, on retrouve le nom d’Abdourahmane Cissé, titulaire du portefeuille du Budget en Côte d’Ivoire. Né en 1981, ce diplômé de l’École Polytechnique, ancien trader pour Goldman Sachs, est revenu au pays après la victoire d’Alassane Dramane Ouattara avant de devenir à 32 ans, en 2013, le plus jeune membre du gouvernement actuel.

Vient ensuite Mohamed Alami Berrada, directeur général chez Yasmine Orfèvres de l’Immobilier, une agence de construction de logements qui privilégie les espaces verts et les jardins suspendus. Le Marocain est l’un des co-fondateurs de l’Initiative Tariq Ibnou Ziyad (Tizi), qui se présente comme un « réseau politique indépendant et non-partisan ».

Enfin, Faten Kallel permet à nouveau à la Tunisie de tirer son épingle du jeu dans le classement. Titulaire d’un MBA de Paris-Dauphine, cette ancienne consultante en management, membre du parti Afek Tounes, a intégré le gouvernement de son pays en tant que secrétaire d’État chargée de la Jeunesse auprès de la ministre de la Jeunesse et des Sports.

Les Tunisiennes en force dans le classement

L’an dernier déjà, deux autres Tunisiennes intégraient le classement des « Young Global Leaders ». La première, Amira Yahyaoui, n’est autre que la présidente et co-fondatrice de l’ONG de défense de la transparence politique Al Bawsala (« la Boussole », en arabe).

Wafa Makhlouf Sayadi, à la tête de la société Proclean, s’est quant à elle lancée dans l’entrepreneuriat social dès 2003 avec un projet consacré à la collecte des déchets ménagers et le nettoyage des plages tunisiennes. En 2011, elle a aussi été élue à la présidence du Centre des jeunes dirigeants d’entreprise de Tunisie (CJD), et est désormais députée du parti Nidaa Tounes.

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