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De cultivateur de Bamenda à fermier en Afrique du Sud le parcours inédit d’un jeune camerounais

En argentine on les appelle les golden boys de la pampa, se sont les jeunes agriculteurs argentin, ils ont pour la plupart entre 30 et 45 ans, ils font chacun en moyenne 7 millions d’euro de chiffre d’affaire annuel.

En argentine comme partout dans le monde, le très porteur secteur agricole fabrique des milliardaire, en Afrique du sud elle représente 2,6 % du PIB du pays et surtout, emploie 4,7 % de la population active, ce qui fait du tout puissant lobby agricole sud-africain, un véritable instrument de pression sur les politiciens, raison pour laquelle le pays peine à appliquer les reformes sur l’expropriation et la répartition des terres.

Dix-huit ans après la fin du régime raciste, 80% des terres agricoles sont encore entre les mains de fermiers blancs qui détiennent  4 cinquièmes de ces terres.

L’ensemble de la population rurale noire avait été rassemblée de force sur 7% seulement du territoire national, dans «les homelands » après une  loi sur la terre datant de 1913. Cette surface finit par atteindre 13% dans les années 1970-1980. Le reste des terres, soit 87%, revenant aux fermiers blancs.

Apres l’apartheid, une nouvelle loi autorisait l’achat des terres, c’est cette opportunité que va saisir Elias Njigang, homme d’affaire camerounais, la quarantaine à peine, visionnaire qui réussira à percer le cercle très ferme de fermier sud-africain, il produit aujourd’hui sur les dizaines d’hectares de terrains dans le nord du pays.

Arrive en Afrique du sud peu après la fin du régime d’apartheid, ce camerounais natif de Bamenda va commencer par la cordonnerie, rafistoler, et coller les chaussures usées, ceci jusqu’au jour où son destin va basculer, il rencontrera sur sa route  un consultant en immigration qui fera de lui son demarcheur.Quelques années après, Elias Njigang va créer Njigang consulting.

Petit à petit, il va se positionner dans toute l’Afrique du sud en consultant de référence en immigration. Devenu incontournable, pratiquement tout passait par lui.

En 2013, la classe moyenne noire Sud-Africaine est désormais plus nombreuse que celle des blancs et dépense plus d’argent, que la classe moyenne blanche plus riche. De plus en plus les noirs sortent des Township, le marché de l’immobilier explose, c’est une opportunité pour Elias qui n’hésite donc pas à se lancer dans ce secteur d’activité.

Aujourd’hui propriétaire de plus de 5 immeubles dans les villes de Pretoria et Johannesburg, et plusieurs résidence, Elias Njingang tutoie les grand noms de l’immobilier camerounais d’Afrique du Sud à savoir Pascal Monkam, Sorepco,Toile d’Avion,etc…Très rapidement, il est très vite devenu le centre de la communauté camerounaise de Pretoria.

En 2014, copté par les camerounais de Pretoria pour présider aux destinées de l’association parrainée par l’ambassadeur camerounais Adrien Nkouambo, Elias va réaliser un coup d’éclats, il va soutenir de moitié toutes les charges liées à la procédure de régularisation de tous les camerounais d’Afrique du Sud.Work permit, Student Permit, Résident Permit, Citizenship, tous les camerounais payaient moitié prix, le reste supporte par le cabinet Njingang consulting.

‘’C’est un homme courageux qui a le flair’’ explique Fernando président de la MOESP qui a toujours parle d’Elias comme un homme qui ne mise jamais pour perdre.

Le pari c’est en 2014 lorsqu’il va décider de se lancer dans l’agriculture. Issu d’une famille agricole  du nord-ouest du Cameroun, Elias a toujours développé une passion pour l’agriculture qu’il n’a pas pu développer au Cameroun à cause du manque d’infrastructure pour permettre un écoulement facile des produits. Il va rendre sa Revenge au pays de Nelson Mandela.

C’est ainsi qu’il mettra à sa disposition des dizaines d’hectares de terrains, les produits issus de ses plantations se retrouvent aujourd’hui sur le marché sud-africain, il veut dans de prochains délai gonfler les 32 % de produits agricoles exportés par le gouvernement Sud-Africain, et sa cible c’est le marché asiatique.

5 % de noirs sud-africains sont dans l’agriculture, ce pourcentage représente une Elite noire, l’agriculture représente aujourd’hui une priorité pour nos états car ‘’pas d’industrialisation sans agriculture.’’

Beyond 360 c’est son Label agricole, tout comme celui  de la production artistique qu’il vient de lancer à Pretoria, Elias vient de mettre sur pieds une maison de production pour promouvoir la culture africaine et camerounaise à travers la music et le cinéma, son premier artiste produit, Pinto Fresh qui fait déjà bouger la SADC avec sa music ‘’African Baby’. En 2014 a l’occasion de la fête nationale du 20 Mai, Elias offrait un cadeau à toute la communauté camerounaise d’Afrique du Sud, Petit Pays Omega invite par l’homme d’affaire camerounais, il offrira des spectacles aux camerounais dans les différentes villes du pays.

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