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Djibouti inaugure à son tour le train rapide qui relie Addis-Abeba

Déjà célébrée en Éthiopie en octobre, l’inauguration de la nouvelle voie ferrée de 752 km entre Addis-Abeba et Djibouti a été effectuée ce lundi côté djiboutien. L’entrée en fonctionnement des services réguliers de transport de marchandises et de passagers est attendue sous peu.

La petite révolution des transports entre l’Éthiopie et son voisin Djibouti se précise. La nouvelle ligne de chemin de fer, officiellement inaugurée le 5 octobre dans la capitale éthiopienne, a été réceptionnée lundi 9 janvier par les autorités djiboutiennes après plusieurs retards.

La ligne de 752 km qui sépare Addis-Abeba de Djibouti, a été inaugurée lundi par Ismaïl Omar Guelleh, le président de Djibouti, et le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn. Des problèmes d’alimentation de la connexion ferroviaire – la première du continent à être entièrement électrique – et l’instabilité politique en Éthiopie avaient repoussé l’inauguration.

Sortie de terre après quatre ans de travaux confiés à un consortium chinois, la voie ferrée réalisera la liaison avec le port de Djibouti entre 8 et 12 heures, contre plus de trois jours actuellement par la route, en passant d’une altitude de 2 400 mètres pour atteindre le niveau de la mer. Les convois de marchandises rouleront à une vitesse maximale de 90 km/h et chargeront jusqu’à 3 500 tonnes. Les trains de passagers pourront monter jusqu’à 120 km/h et transporter 3 700 personnes.

Priorité au fret

S’il est ouvert aux passagers, le service vise essentiellement le fret. Destiné à désenclaver le vaste marché éthiopien, le train rejoindra directement le port de Djibouti pour embarquer près de 70% des 11,3 millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque année par les quais du pays.

Cette ligne ne devrait être que le premier maillon d’un véritable réseau ferroviaire. L’Éthiopie prévoit de construire ou de réhabiliter huit lignes, pour un total de 5 000 km de voies, d’ici à 2020, pour rallier le Kenya, le Soudan et le Soudan du Sud. À plus long terme, le hub éthiopien entend bien s’incruster au cœur d’un système encore plus étendu, autour d’une ligne transafricaine, qui rejoindrait le Golfe de Guinée et Douala, via Bangui et N’Djamena.

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