African_Innovation_Foundation300 mai 07

PIA : 10 entrepreneurs qui innovent pour Afrique

Ils sont les finalistes du Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA) dont les trois premiers gagnants seront connus le 13 mai prochain lors d’une cérémonie de gala qui se déroulera à Skhirat, au Maroc. Le PIA est doté d’une somme totale de 150 000 USD à partager entre les lauréats. L’innovation la plus remarquable recevra 100 000 USD et deux prix dotés de 25 000 USD seront décernés respectivement pour l’innovation présentant l’impact social le plus élevé et pour celle affichant le meilleur potentiel commercial.

Nom : Adnane Remmal

Pays : Maroc

L’innovation consiste en une alternative brevetée aux antibiotiques destinée au bétail et à la volaille. Il s’agit d’une composition de molécules phénoliques naturelles présentant des propriétés antimicrobiennes (antibactériennes, antiparasitiques, antifongiques). La formule naturelle et innovante réduit les risques sanitaires pour les animaux et les êtres humains et empêche la transmission de germes multi-résistants et d’éventuels agents cancérigènes par le biais de la viande, des œufs et du lait à l’être humain, et ce, sans frais supplémentaires pour les agriculteurs.

Nom : Alex Mwaura Muriu

Pays : Kenya

Il a conçu « Farm Capital Africa », un modèle bien conçu de financement des agro-entreprises par partage des risques, dont l’objectif est d’inciter les investisseurs à participer en échange d’une part des bénéfices de l’agriculture. Cette initiative identifie, examine et sélectionne des agriculteurs à temps plein disposant de petites exploitations et les aide à mettre au point des projets agricoles en vue d’attirer des investisseurs potentiels qui réaliseront des bénéfices au fil du temps. Ce modèle constitue une solution viable pour résoudre l’incapacité d’« agro-entrepreneurs » Africains engagés de petite envergure à élargir leurs activités du fait de l’absence de garanties et d’historique de crédit qui leur permettraient d’accéder au financement traditionnel. Il constitue ainsi une initiative agricole et une option d’investissement attrayantes pour les personnes disposant d’un excédent de capital et bénéficie aux agriculteurs de petite envergure ainsi qu’aux investisseurs.

Nom : David Gluckman

Pays : Afrique du Sud

Il a créé « Lumkani – Détection d’incendies ». Adaptée aux logements rudimentaires, l’innovation consiste en un dispositif standard de détection d’incendies doublé d’un service d’alerte utilisant la technologie de transmission par radiofréquence (RF). En cas d’incendie, le dispositif déclenche une alarme pour alerter la famille. En l’espace de 20 secondes, le dispositif transmet un signal qui déclenche des détecteurs de chaleur dans un rayon de 60 mètres afin de susciter une réaction de toute la communauté face à l’incendie. Ce dispositif empêche les incendies de ravager des communautés à forte densité de population et renforce les efforts de mobilisation déployés par les communautés.

Nom : Jean Bosco Kazirukanyo

Pays : Burundi

Inventeur d’un nouveau type de ciment « OSP » protégeant les eaux contre les déversements cancérigènes d’huile lubrifiante. L’innovation consiste en une nouvelle formulation de ciment pouvant être aspergée sur des déversements de lubrifiants et d’huile récents ou anciens. Le ciment réagit chimiquement avec les agents contaminants pour former de petits grumeaux pouvant être facilement retirés et déposés dans des bacs en plastiques conçus à cet effet avant d’être transportés jusqu’à des usines de béton où ils peuvent être utilisés en tant qu’additifs pour béton. Cette innovation contient et recycle efficacement des déversements d’huile nocifs sur le plan écologique, qui sont actuellement éliminés de manière non durable dans toute l’Afrique, provoquant d’énormes dégâts écologiques.

Nom : Johann Pierre Kok

Pays : Afrique du Sud

Il a conçu une boîte éducative d’ingénierie scientifique : « Seebox ». L’innovation consiste en une boîte éducative d’ingénierie scientifique permettant aux enfants de bénéficier d’un mode d’apprentissage pratique et expérimental des sciences et de l’électronique, et de mesurer presque tout de manière électronique ou scientifique. La ‘Seebox’ propose également de petites vidéos expliquant ce qui est mesuré. Cet outil répond à la pénurie de spécialistes électroniques et scientifiques et offre aux enfants la possibilité de se familiariser directement avec les principes de la science et de l’électronique par le biais de la construction, des mesures et de l’expérimentation.

Nom : Kyai Mullei

Pays : Kenya

Créateur de « M-changa », également connu sous le nom d’E-harambee. L’innovation consiste en une application mobile permettant à des particuliers et à des entreprises de lancer et de gérer des collectes de fonds de manière efficace et rentable via des SMS ou des dispositifs Internet. Combinant la communication mobile du marché de masse aux technologies de transfert d’argent, m-changa permet aux utilisateurs de solliciter un soutien pour une cause, de suivre les contributions et de retirer des fonds en utilisant leurs téléphones mobiles sans pour cela dépendre de la connectivité Internet. Cette innovation permet à tous les Africains de bénéficier des avantages de la technologie mobile tout en intégrant à l’innovation technologique certains aspects uniques de la culture africaine.

 Nom : Lesley Erica Scott

Pays : Afrique du Sud

Elle a inventé « Smartspot – Tbcheck ». Le produit phare de Smartspot, TBcheck, examine la précision des machines utilisées dans le diagnostic de la tuberculose. Il est conçu pour évaluer si ces machines fonctionnent de façon optimale. Contrairement à d’autres produits, TBcheck est d’une utilisation sûre et facile et peut être livré aux laboratoires de manière sûre et économique. Cela facilitera grandement le diagnostic de la tuberculose et pourrait se révéler fort utile dans la lutte contre l’épidémie de tuberculose en Afrique. Aujourd’hui, la tuberculose constitue l’une de principales causes de décès sur le continent, juste après le VIH et le SIDA.

Nom : Marc Arthur Zang

Pays : Cameroun

Il a inventé le Cardio Pad. L’innovation consiste en une tablette à prix abordable enregistrant et traitant l’électrocardiogramme (le signal cardiaque) du patient avant de le transférer à une station distante par le biais de réseaux de téléphonie mobile. Ce dispositif peut être utilisé dans des hôpitaux de village et dans des dispensaires en l’absence d’un cardiologue. Les résultats de l’électrocardiogramme peuvent ensuite être téléchargés sur une tablette par le cardiologue. L’examen est alors interprété à l’aide de l’application embarquée de diagnostic assisté par ordinateur de Cardio Pad, puis les résultats et l’ordonnance sont transmis à l’infirmière effectuant la procédure. Cela permettra d’assurer un suivi efficace des patients cardiaques vivant dans les zones rurales n’offrant qu’un accès limité ou inexistant à des cardiologues.

Nom : Neil Du Preez

Pays : Afrique du Sud

Il a inventé « Mellowcabs ». L’innovation consiste en un ensemble de technologies comprenant la récupération de l’énergie cinétique généralement perdue dans le processus de freinage, la conversion de celle-ci en électricité et son stockage. D’autres innovations associées comprennent des mellowcabs fonctionnant à l’hydrogène, des carrosseries adaptables et renouvelables et une application pour réserver des courses de taxi qui peuvent être réglées en espèces ou par carte de crédit. Ses services conviviaux comprennent le suivi de l’emplacement du taxi, un accès wifi et une recharge mobile pendant la course. Le service de mini-taxi comble le vide existant pour les navetteurs ayant besoin de prestations de micro-transport organisées, sûres et à prix abordables dans un rayon d’environ 5 km. Ce service de taxi respectueux de l’environnement contribue également à la décongestion du trafic dans les villes tout en n’émettant aucune pollution.

Nom : Samuel O. Otukol

Pays : Ouganda

Il a conçu un système et procédé de distillation de l’eau (spd). Cette innovation propose une source alternative d’eau potable viable dans les zones souffrant de la pénurie d’eau ou dans celles ne proposant que de l’eau de mer. L’eau salée est évaporée à faible température (30 à 50 degrés Celsius) avant d’être ensuite condensée en eau douce à des coûts inférieurs à ceux engagés dans le cadre de la technologie par osmose inverse. Dans les régions isolées, le processus proposé peut également utiliser l’énergie solaire. Cela permet de faire face aux pénuries d’eau dans les zones frappées par la sécheresse ou dans lesquelles les méthodes de dessalement existantes se sont avérées inefficaces.

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