avril 07

Mots-clés

Économie : hausse du commerce intra-africain

Cette croissance devrait être fortement stimulée par l’augmentation de la demande des consommateurs et par le développement rapide du secteur du commerce électronique.

Les statistiques de l’International Data Corporation (IDC) prévoient un resserrement du commerce intra-africain en 2015, encouragé par des initiatives TIC telles que des systèmes de paiement, des initiatives d’inclusion financière et des paiements transfrontaliers. « Si les marchés au sein de l’Afrique offrent de nombreuses opportunités, ils représentent également des défis. Le sous-développement des infrastructures, le manque de connectivité aérienne et les incohérences douanières sont autant de problèmes très concrets susceptibles de freiner la croissance sur le continent. Ceci dit, la situation s’améliore, et un nombre croissant de pays reconnaissent qu’il leur faut trouver des moyens de rendre leurs marchés accessibles et plus ouverts à la réalisation d’affaires commerciales » a fait savoir le directeur général de DHL Express Afrique subsaharienne. Ce dernier s’est dit convaincu que l’Afrique est l’endroit où il faut être et qu’elle offre des opportunités de croissance infinies. « Notre objectif est d’encourager cette croissance grâce à des investissements et des programmes stratégiques pour rendre le marché mondial plus accessible. Nous nous engageons à connecter l’Afrique au monde et le monde à l’Afrique », a-t-il indiqué.

Pour ce dernier, le commerce intra-africain continuera à progresser en 2015 et à améliorer la croissance enregistrée par son groupe en 2014. « Il existe plusieurs zones économiques en plein essor dont l’objectif est de mieux connecter la région. Les progrès récents et rapides enregistrés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda et Burundi) illustrent bien cette évolution. Les États membres de la CAE travaillent d’arrache-pied pour développer un certain nombre de zones critiques et de stimulation des échanges, afin par exemple d’améliorer les infrastructures routières, portuaires et ferroviaires, et surtout l’environnement frontalier des douanes. Ces États ont en outre récemment instauré un visa commun pour la région. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique africaine (CEA) sont d’autres excellents exemples », a-t-il ajouté.

 

Croissance du secteur logistique

La croissance économique prévisionnelle de l’Afrique subsaharienne est estimée à 4,9 %1 cette année, soit deux fois plus que celle des économies avancées (2,4 %). Ainsi, DHL Afrique subsaharienne s’attend à ce que 2015 soit une année de croissance pour le secteur logistique sur le continent africain. Selon Charles Brewer, directeur général de DHL Express Afrique subsaharienne, le groupe DPDHL a terminé l’année 2014 avec un chiffre d’affaires de 56,6 milliards d’euros, en hausse de 3,1 % par rapport à 2013. Pour lui, l’intérêt accru qu’a porté l’entreprise au commerce électronique et aux marchés émergents, notamment africains, a permis au groupe de progresser en termes de volume et de chiffre d’affaires en 2014.

Par ailleurs, un nouveau rapport publié par yStats.com a révélé que bien que l’Afrique soit en retard par rapport à d’autres régions en matière de développement de l’infrastructure en ligne, les ventes du commerce électronique de détail (B2C) devraient progresser pour se compter en milliards d’euros à deux chiffres au cours des trois prochaines années.

« Le marché du commerce électronique B2C est en plein essor en Afrique en raison du développement et de l’accessibilité de la technologie sur le continent. Les grandes entreprises ne sont donc plus les seules à avoir besoin d’utiliser des services de logistique et de livraison. Cela concerne également les consommateurs individuels et les petites entreprises », a estimé Charles Brewer.

Patrick Ndungidi