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Business : 6 considérations clés pour pénétrer le marché africain

Ces considérations ont été présentées par Albert Essien, Directeur général d’Ecobank, lors de la 4ème conférence sur la gestion des risques en Afrique organisé à Munich le 25 février.

Le Directeur Général du Groupe Ecobank, Albert Essien, a proposé ces six considérations à l’attention des dirigeants chargés de superviser les politiques d’entrée sur le marché en Afrique. Pour le numéro un de la banque panafricaine il s’agit d’ avoir une bonne connaissance de l’environnement local des affaires ; parvenir à déterminer quels marchés présentent le meilleur équilibre risque-profitabilité ; identifier et valider les partenaires locaux appropriés ; avoir la maîtrise de la réglementation nationale du marché considéré ; connaître les facteurs environnementaux locaux et être informé des niveaux de développement technologique. Le DG de la banque panafricaine a également proposé des stratégies de gestion des risques sur les marchés émergents du continent africain. En effet, il a mis en évidence plusieurs risques de pénétration du marché : le risque politique, le risque de réputation, le risque opérationnel et le risque physique pour le personnel et les actifs. Pour ce faire, il a encouragé la planification de simulations comme un bon moyen d’anticiper les tendances possibles, leur impact ainsi que le taux approximatif de probabilité. « Quels que soient les risques identifiés, ils sont mieux appréhendés dans leur globalité plutôt qu’au cas par cas. Les nouveaux venus sur le marché seraient avisés à développer de bonnes compétences en matière de risque et à pouvoir mesurer l’attrait de l’opportunité contre la mitigation du risque, qui pourrait se révéler coûteux ». Le Directeur Général de Ecobank a conseillé la mise en place d’un Conseil d’Examen des Risques avec la participation de hauts responsables pour s’assurer que l’évaluation du risque s’opère désormais selon les standards idoines.

Tenir compte des spécificités de chaque pays

Dans une Afrique qui s’inscrit dans une perspective globalement positive, il a recommandé aux investisseurs étrangers de se départir de l’idée d’une Afrique entité unique, mais de considérer les 54 pays ayant des perspectives, infrastructures, accords commerciaux et régimes fiscaux, cultures et niveaux de développement technologiques différents. Albert Essien a exhorté les investisseurs à ne pas hésiter à s’engager avec les pays africains sur le long terme et d’éviter les changements de décisions brusques, motivés par l’instabilité perçue sur certains marchés. Il a en outre encouragé les participants à gérer les risques associés à leurs activités commerciales en Afrique, y compris les questions de politiques fiscales et monétaires telles que les restrictions de change, la transparence et la conformité, l’instabilité politique et la corruption, ainsi que les défis liés aux ressources et aux infrastructures existants.

Patrick Ndungidi