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Leadership : les USA vont ouvrir quatre centres formation pour les jeunes en Afrique

L’annonce de la création de ces centres a été faite le 28 juillet dernier par le président américain Barack Obama, en marge du Sommet USA-Afrique à Washington.

 

L’ouverture de ces quatre centres américains de formation au leadership, prévue en 2015, s’inscrit dans le cadre du programme YALI, lancé en 2010 par Barack Obama.

Les centres seront basés au Ghana, au Kenya, au Sénégal et en Afrique du Sud. Objectif : améliorer la disponibilité et la qualité des programmes de formation en leadership et des possibilités de perfectionnement professionnel pour les jeunes leaders africains. Chaque centre, souligne le département d’Etat, sera géré sur base d’un partenariat public-privé, en capitalisant sur l’énergie et le dynamisme du secteur privé, la connaissance des institutions africaines et américaines et les ressources programmatiques et de l’éducation du gouvernement américain. Les centres se concentreront sur les jeunes dirigeants engagés issus d’un large éventail d’organisations et de milieux et avec une diversité d’expériences.

Ainsi, les Centres régionaux de leadership seront chargés de fournir une formation de qualité à travers des sessions longs et courts sur le leadership et d’autres questions dans de multiples secteurs ; fournir des services de soutien à l’entrepreneuriat : mentorat, technologie et accès au capital ; améliorer le réseautage professionnel en offrant aux jeunes leaders la possibilité de se connecter les uns avec les autres, avec les professionnels américains ainsi qu’avec des experts de toute la région.

 

Des entreprises internationales impliquées dans le projet

 

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) fournira 38 millions de dollars pour la création de programmes dans les centres. Les entreprises et les fondations américaines et africaines ont fourni le capital principal pour les coûts de démarrage, l’équipement et la technologie. « La Fondation MasterCard fournira un soutien financier sur cinq ans pour développer les centres. Avec les contributions financières et en nature de la part de Microsoft, Dow Chemical Company, Intel Corporation et Cisco Systems, le gouvernement américain sera en mesure d’établir et de maintenir les centres, et de fournir des logiciels d’entreprise et le matériel, le mentorat et la formation en technologie de l’information. Avec le soutien en nature de Proctor & Gamble, General Electric, Atlas Mara, et McKinsey & Company, États-Unis et ses partenaires seront en mesure de fournir une formation en leadership, le soutien technique, et l’accès au capital pour les jeunes entrepreneurs», explique le département d’Etat américain.

 

Des centres avec des expériences variées

 

Le Centre du Ghana, apprend-on, sera soutenu par un consortium d’organisations civiles et du secteur privé à savoir Afrique 2.0, Africa Capacity Building Foundation, la fédération des entreprises privées du Ghana et le Centre d’analyse des politiques, dirigé par l’Institut ghanéen de gestion et de l’administration publique. Pour sa part, le Centre du Kenya aura un programme de formation solide grâce à un partenariat établi entre la firme internationale d’audit Deloitte, l’Université Kenyatta, l’École du gouvernement du Kenya réputée dans la formation en administration publique ainsi que l’Africa Nazarene University.

Le centre basé en Afrique du Sud bénéficiera d’une alliance sur l’éducation conclue par l’université d’Afrique du Sud et l’université de Pretoria. Ce dernier contribuera au programme grâce à son expertise dans la formation en gouvernance et à l’innovation qui apporte un soutien à l’entrepreneuriat.

Le Centre du Sénégal assistera les jeunes entrepreneurs, à travers le centre africain pour les études avancées. Le centre bénéficiera également de l’expérience de la formation en leadership des jeunes du « West African Research Center » ainsi que de celle du centre Synapse dans le soutien des jeunes leaders.

 

Mandela Washington Fellowship

 

Par ailleurs, le nombre de jeunes africains candidats au « Mandela Washington Fellowship », anciennement « Washington fellowship for young african leaders », va être doublé à partir de 2016, pour atteindre 1.000 jeunes leaders formés chaque année. Ce projet fait également partie du programme « Young African Leaders Initiative » (YALI) Depuis la mi-juin, il a permis à 500 jeunes issus d’Afrique de se perfectionner dans 20 grandes universités américaines, au cours d’un stage de six semaines basé sur des cours théoriques et une formation pratique. Ces jeunes leaders dont l’âge varie entre 25 et 35 ans sont considérés comme ayant déjà fait la preuve de leurs capacités de leaders au sein d’organismes privés, publics ou civiques. Plus de 75 % d’entre eux occupent déjà des postes de cadres moyens ou supérieurs et 48 % ont un diplôme universitaire. 25 % d’entre eux travaillent dans un organisme non gouvernemental, et 39 % dirigent leur propre entreprise.

Actuellement, une centaine des lauréats poursuivent encore l’expérience américaine pour deux mois dans le cadre d’un stage au sein d’agences gouvernementales américaines, d’ONG et d’entreprises du pays.

 

 

Patrick Ndungidi